« J'écris ce livre au petit bonheur la chance des réflexions, des souvenirs et des présents. Les nécessités de la vérité font que je m’y fais continuellement apparaître, et dans la position d’interlocuteur. Tant pis. C’est ce qui me permet d’écrire ce livre, et de dire non pas ce qu’est Picasso: mais comment il m’apparaît non pas ce que je sais: mais ce que je vois non pas ce que j’imagine qu’il met dans sa peinture: mais ce que l’on peut déduire de sa position vis-à-vis de la peinture à partir de la façon qu’il a de vivre avec elle. » Hélène Parmelin (extrait de l'autopréface) Journaliste, romancière, critique d'art, Hélène Parmelin (1915-1998) est née à Nancy dans une famille de juifs russes révolutionnaires. Elle rejoint le Parti communiste en 1944, occupe d'importantes fonctions à L'Humanité et devient la compagne du peintre Edouard Pignon l'un des rares intimes de Picasso. Avec Pignon, elle fera de très fréquents séjours chez le créateur des Demoiselles d'Avignon dont elle devient à son tour l'amie et à qui elle consacrera plusieurs livres qui sont autant de témoignages irremplaçables nous montrant Picasso « sur le vif ». Signataire du « Manifeste des 121 », elle condamnera l'invasion de la Tchécoslovaquie par l'URSS en 1968 et finit avec Pignon par quitter le Parti communiste en 1980.